C'est parti d'une mise en danger et d'un interdit bravé ...
Première explication.
5 minutes après, rebelotte, ou du moins c'est ce qu'elle pensait, l'enfant a été malin et a placé l'objet convoité et limité a hauteur stratégique afin d'en user et abuser ...
La mère s'en aperçoit et gronde, l'enfant tempête, "la température extérieur n'aide pas" pense la mère, "allons se calmer à l'intérieur"
Mais l'enfant en colère n'est pas de cet avis, il hurle, tempête, tape et griffe. La mère désemparée par cet accès de violence souhaite apaiser l'enfant mais commence à bouillonner à l'intérieur, elle le sent. Que faire ? "Cet enfant est visiblement fatigué ... plus de siestes régulières, la chaleur, les couchers tardifs, ... un petit repos au calme dans la fraîche pénombre de sa chambre devrait calmer les choses ... "
Une petite explication, l'enfant tout chamboulé qu'il est n'est pas d'accord bien évidemment. Mais la mère décide de se qu'elle pense juste et bon pour son enfant, alors elle emmène le petit orage ...
L'enfant recommence, hurle, tape, crie, griffe, un vrai ouragan. S'en est trop pour la maman ... Est ce la chaleur, la fatigue, la solitude ? Elle donne une fessée. Le petit enfant pleure, mais la mère est en colère. Contre elle, contre lui, qu'importe. Elle est triste aussi. Après les pleurs, son enfant n'est pas calmé, il est toujours en colère. Qui a dit qu'une bonne fessée remettait les idées en place ? La mère ne s'en souvient plus, ils sont tellement nombreux, mais ce n'est pas vrai, cela rend seulement malheureux et ensuite tout le monde reste sur ses gardes comme prêt à bondir ...
Quelques jours plus tard, l'enfant revient sur le sujet :
"pourquoi tu n'étais pas contente l'autre jour ?
Quand Trésor ?
Quand j'ai mangé du chocolat"
La mère explique : l'interdiction de monter sur les meubles, le danger que cela représente, l'importance de respecter les règles ... et se rend compte de la différence de perception...
Ce que l'enfant a retenu, c'est sa mère en colère parce qu'il a mangé du chocolat ... Il n'a pas retenu la mise en danger, et la peur de sa mère, il n'a pas retenu non plus la semaine écoulée, la fatigue, les bravades continuelles ...
Ils ont reparlé tranquillement de la situation, n'excusant ni l'un ni l'autre pour la violence de ce jour. Bien sur, l'enfant n'en veut pas à sa mère, elle s'en veut déjà suffisamment.
En y repensant, elle trouve même la situation ridicule, mais la mère est humaine avec toutes les failles que cela comporte. Il s'agit surtout de tirer des leçons de la situation afin de ne pas réitérer ... Elle pense à tout ce qu'elle aurait du faire ce jour là qui aurait pu éviter ça, à tous les lieux communs dont elle est malgré tout prisonnière ... Il y a encore du travail ...