16 février 2010
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10:24
de Marshall B. Rosenberg (entretien avec Gabriele Seils )
Marshall Rosenberg a inventé et développé la Communication NonViolente (CNV) grâce, entre autres, à une méditation approfondie des épreuves, souvent douloureuses, qui ont jalonné son existence. A l'âge de neuf ans, il subissait les vexations de ses petits camarades ; bien que blessé profondément, il avait aussi observé combien son oncle irradiait de joie, même lorsqu'il consacrait son temps à aider sa mère en fin de vie. Le mystère de ces deux sortes d'êtres humains, de ces deux façons d'être au monde l'a taraudé toute sa vie. Père de famille, il testait déjà les premiers principes de la CNV, qu'il utiliserait plus tard pour développer des écoles-girafes et pour devenir médiateur au sein de conflits internationaux graves (Israël/Palestine, Rwanda, etc.). On le découvre ici griot, racontant des histoires inoubliables. Chacune d'elles est un concentré d'expériences, une synthèse de plusieurs années de savoir accumulé. Rédigé par une journaliste, également médiatrice et formatrice en CNV, mais aussi femme blessée par ses propres conflits, ce livre est un long entretien au cours duquel Marshall Rosenberg parle de sa philosophie, aborde les relations amoureuses ou l'éducation des enfants, nous livre le secret de son incroyable énergie et nous invite à nous engager pour un monde plus vrai et plus humain. Pour ceux qui connaissent déjà la CNV, cet ouvrage apportera des éclairages nouveaux sur l'homme Rosenberg. Pour ceux qui la découvrent, il leur donnera envie d'en savoir plus, car la CNV peut révolutionner nos relations et transformer notre société - elle est d'ailleurs déjà en train de le faire !
Alors c'est un livre qui parle de girafes et de chacals ...
Les girafes représentants les personnes qui utilisent la CNV pour communiquer, les chacals, nous représente quasiment tous. Nous, qui n'avons pas appris à nous écouter, à écouter l'autre avec empathie et à faire en sorte de contribuer au bien être de nos semblables. Car au fond, c'est bien cela qui est important dans une vie.
La CNV est une méthode très simple en quatre étapes :
- l'observation : décrire la situation en termes d'observation partageable
- les sentiments : exprimer les sentiments vécus dans cette situation
- les besoins :clarifier le(s) besoin(s)
- la demande : faire une demande respectant les critères suivants : dans l'instant présent, réaliste, réalisable, négociable, précise et formulée positivement. Mais ces demandes, nous ne devons pas attendre que l'autre les réalise, il a le droit de refuser, et nous ne devons pas nous sentir moins aimé s'il le fait.
Pas très compliquée à comprendre mais beaucoup plus à mettre en oeuvre. Pas facile d'exprimer ses sentiments ou ses besoins sans tomber dans l'accusation ou que l'autre se sente accusé. Pas facile d'entendre l'autre dans ses sentiments et ses besoins non plus sans se sentir agressé.
Faire preuve d'empathie avec soi d'abord et avec les autres ensuite est alors très important. En effet on ne peut pas être empathique avec les autres (comprendre ce que l'autre ressent - pas nécessairement le partager ) si on a pas bénéficié soi-même d'empathie. Tous les points de vue peuvent se comprendre, même ceux d'un psychopathe,(ce n'est pas pour autant qu'on les accepte). Ainsi, il serait plus efficace pour lui de confronter victime et agresseur afin que ce dernier écoute la douleur de sa victime après avoir lui même été écouté avec empathie.
Il en est de même en couple ou avec nos enfants - bien que je trouve beaucoup plus facile de communiquer avec un enfant.
En couple, il ne faut pas oublier que nous sommes deux personnalités différentes, que l'autre n'est pas dans notre tête et que si, parfois nos attentes sont confuses pour nous, elles le sont encore plus pour nos conjoints ...
Il faut aussi sortir du concept du bien et du mal, notament pour l'éducation de nos enfants, car ils apprennent très vite à faire ce que l'on attend d'eux, à deviner ce que l'on pense de lui et à agir de façon à ne pas contrecarrer cette vision.
Ainsi, punitions et récompenses sont du même accabit et brouille les messages.
La récompense devient une drogue, car l'enfant recherche continuellement l'appréciation des autres, n'agit que dans ce but.
La punition, elle, est négative dans le sens où l'enfant, n'agit plus selon un sens moral mais selon la peur sucitée par cette punition.
C'est un livre qui ouvre des perspectives, redonne confiance en la nature humaine, encore une fois, il est possible d'agir !
Alors c'est un livre qui parle de girafes et de chacals ...
Les girafes représentants les personnes qui utilisent la CNV pour communiquer, les chacals, nous représente quasiment tous. Nous, qui n'avons pas appris à nous écouter, à écouter l'autre avec empathie et à faire en sorte de contribuer au bien être de nos semblables. Car au fond, c'est bien cela qui est important dans une vie.
La CNV est une méthode très simple en quatre étapes :
- l'observation : décrire la situation en termes d'observation partageable
- les sentiments : exprimer les sentiments vécus dans cette situation
- les besoins :clarifier le(s) besoin(s)
- la demande : faire une demande respectant les critères suivants : dans l'instant présent, réaliste, réalisable, négociable, précise et formulée positivement. Mais ces demandes, nous ne devons pas attendre que l'autre les réalise, il a le droit de refuser, et nous ne devons pas nous sentir moins aimé s'il le fait.
Pas très compliquée à comprendre mais beaucoup plus à mettre en oeuvre. Pas facile d'exprimer ses sentiments ou ses besoins sans tomber dans l'accusation ou que l'autre se sente accusé. Pas facile d'entendre l'autre dans ses sentiments et ses besoins non plus sans se sentir agressé.
Faire preuve d'empathie avec soi d'abord et avec les autres ensuite est alors très important. En effet on ne peut pas être empathique avec les autres (comprendre ce que l'autre ressent - pas nécessairement le partager ) si on a pas bénéficié soi-même d'empathie. Tous les points de vue peuvent se comprendre, même ceux d'un psychopathe,(ce n'est pas pour autant qu'on les accepte). Ainsi, il serait plus efficace pour lui de confronter victime et agresseur afin que ce dernier écoute la douleur de sa victime après avoir lui même été écouté avec empathie.
Il en est de même en couple ou avec nos enfants - bien que je trouve beaucoup plus facile de communiquer avec un enfant.
En couple, il ne faut pas oublier que nous sommes deux personnalités différentes, que l'autre n'est pas dans notre tête et que si, parfois nos attentes sont confuses pour nous, elles le sont encore plus pour nos conjoints ...
Il faut aussi sortir du concept du bien et du mal, notament pour l'éducation de nos enfants, car ils apprennent très vite à faire ce que l'on attend d'eux, à deviner ce que l'on pense de lui et à agir de façon à ne pas contrecarrer cette vision.
Ainsi, punitions et récompenses sont du même accabit et brouille les messages.
La récompense devient une drogue, car l'enfant recherche continuellement l'appréciation des autres, n'agit que dans ce but.
La punition, elle, est négative dans le sens où l'enfant, n'agit plus selon un sens moral mais selon la peur sucitée par cette punition.
C'est un livre qui ouvre des perspectives, redonne confiance en la nature humaine, encore une fois, il est possible d'agir !